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341.4 Droit pénal international


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102 - janvier-mars 2009 - Criminels politiques en représentation (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
[n° ou bulletin] 102 - janvier-mars 2009 - Criminels politiques en représentation = De representatie van politieke misdadigers : arts, cinéma, théâtre, littérature, médias [texte imprimé] . - 1 vol. (262 p.) ; 24 cm.
Langues : Néerlandais Français
Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
323.25 Résistance passive . Désobéissance civile. Lutte non armée
341.485 Génocide . Massacre . Epuration ethnique
7.0 Art en général
7.05 Utilisation de l'art
929 Biographies et témoignages
BourreauxRésumé : Site éditeur :
Les arts et la littérature ont toujours réservé une place importante aux crimes et aux grandes violences (martyres, massacres et champs de bataille), cette inclination n'a pas diminué aujourd'hui. Le théâtre a déjà, dans les années 1960, dénoncé les crimes nazis et leur complices à travers la mise en scène des criminels eux-mêmes (L'Instruction de Peter Weiss, Le Vicaire de Ralf Hochhut). Mais le nazisme n'est pas le seul centre d'intérêt. Comme tout despote, Franco a eu son lot d'hagiographes et l'ambiguïté de personnages de la Phalange se retrouve jusque récemment dans des romans mémoriels espagnols. À propos du Rwanda, commencent à paraître des récits qui s'attachent aux génocidaires. Sur les Khmers rouges, quelques films et bandes dessinées ont été réalisés. Ce dossier explore les différentes formes de présence des criminels politiques dans la littérature, le cinéma, le théâtre et les arts plastiques en Europe, en Afrique et en Asie. Il s'intéresse aussi à leur représentation médiatique, notamment en Argentine et en Afrique du sud, posant la question : le bourreau est-il vraiment un témoin ?Note de contenu : Sommaire :
Littérature :
- Albert Mingulgrun, La figure du bourreau nazi au tournant du XXIe siècle : quelques variations littéraires
- Anneleen Spiessen, la Mise en scène du bourreau, Jean Hatzfeld et Gilbert Gatore
- Charlotte Lacoste, Fiction, dicton et génocide
- Georges Tyras, Rafael Sanchez Mazas ou la sale mine du "récit réel" (sur les soldats de Salamine de Javier Cercas)
Cinéma :
- Nancy Berthier, De "Franco ese hombre" de José Luis Sazenz de Heredia à "Caudillo" de Basilio Martin Patino, une histoire de détails
- Alain Kleinberger, la Grimace du bourreau. Représentations cinématographiques du tortionnaire nazi
Théâtre :
- Annick Asso, la mise en scène des bourreaux dans "L'instruction" de Peter Weiss
- Christian Biet, de l'intérêt des bourreaux dans la tragédie de martyre
Artistes :
- Patrick Javault, Double portée
- Jean-Marc Cerino, carré brun sur fond blanc
Bande dessinée :
- Catherine Ojalvo, Figures et dess(e)in du bourreau Khmer rouge dans les oeuvres de Séra
Médias :
- Claudia Field, entre visibilité et justice : les témoignages télévisuels des ex-agents de la répression en Argentine
- Robert N. Kraft : considérations sur les témoignages des criminels : comment les commissions vérités contribuent au genre des témoignages filmés
Filmographie :
Bourreaux et tortionnaires à l'écran. Petite filmographie
Varia :
- Daniel Weyssow, "A la recherche du père é-perdu". texte-dessins de Sarah Kaliski
Hors-dossier : Notes de lectures :
- Rik Van Aerschot : Dirk Verhofstadt, Pius XII en de vernietiging van de Joden
- Daniel Acke : Orietta Ombrtosi, le crépuscule de la raison. Adrorno, Horkheimer, Lévinas et Benjamin à l'épreuve de la catastrophe
- Jacques Aron : Shlomo Sans, Comment le peuple juif fut inventé. De la bible au sionisme
- Alain Bihr : Annie Lacroix-Riz, de Munich à Vichy. L'assassinat de la Troisième République
- Bertrand Herremans : Collectif, Culture et Mémoire. Représentations contemporaines de la mémoire dans les espaces mémoriels, les arts du visuel, la littérature et le théâtre
- Bertrand Herremans : Daphné Bolz, les arènes totalitaires, Hitler, Mussolini et les Jeux du Stade
- Frans C. lemaire : André Gantman, Jood zijn is een avontuur
- Favian Van, Samang : Gustavo Corni, De getto's van Hitler. Stemmen uit een belegerde samenleving, 1939-1944
- Tristan Storme : Giorgio Agamben, profanationsPermalink : http://bibliotheque.territoires-memoire.be/index.php?lvl=bulletin_display&id=415 [n° ou bulletin]
Titre : 102 - janvier-mars 2009 - Criminels politiques en représentation : arts, cinéma, théâtre, littérature, médias Titre original : De representatie van politieke misdadigers Type de document : texte imprimé Importance : 1 vol. (262 p.) Format : 24 cm Langues : Néerlandais Français Catégories : 0(082) Critique / extrait document / citations
316.47 Relation sociale . Violence . Torture
323.25 Résistance passive . Désobéissance civile. Lutte non armée
341.485 Génocide . Massacre . Epuration ethnique
7.0 Art en général
7.05 Utilisation de l'art
929 Biographies et témoignages
BourreauxRésumé : Site éditeur :
Les arts et la littérature ont toujours réservé une place importante aux crimes et aux grandes violences (martyres, massacres et champs de bataille), cette inclination n'a pas diminué aujourd'hui. Le théâtre a déjà, dans les années 1960, dénoncé les crimes nazis et leur complices à travers la mise en scène des criminels eux-mêmes (L'Instruction de Peter Weiss, Le Vicaire de Ralf Hochhut). Mais le nazisme n'est pas le seul centre d'intérêt. Comme tout despote, Franco a eu son lot d'hagiographes et l'ambiguïté de personnages de la Phalange se retrouve jusque récemment dans des romans mémoriels espagnols. À propos du Rwanda, commencent à paraître des récits qui s'attachent aux génocidaires. Sur les Khmers rouges, quelques films et bandes dessinées ont été réalisés. Ce dossier explore les différentes formes de présence des criminels politiques dans la littérature, le cinéma, le théâtre et les arts plastiques en Europe, en Afrique et en Asie. Il s'intéresse aussi à leur représentation médiatique, notamment en Argentine et en Afrique du sud, posant la question : le bourreau est-il vraiment un témoin ?Note de contenu : Sommaire :
Littérature :
- Albert Mingulgrun, La figure du bourreau nazi au tournant du XXIe siècle : quelques variations littéraires
- Anneleen Spiessen, la Mise en scène du bourreau, Jean Hatzfeld et Gilbert Gatore
- Charlotte Lacoste, Fiction, dicton et génocide
- Georges Tyras, Rafael Sanchez Mazas ou la sale mine du "récit réel" (sur les soldats de Salamine de Javier Cercas)
Cinéma :
- Nancy Berthier, De "Franco ese hombre" de José Luis Sazenz de Heredia à "Caudillo" de Basilio Martin Patino, une histoire de détails
- Alain Kleinberger, la Grimace du bourreau. Représentations cinématographiques du tortionnaire nazi
Théâtre :
- Annick Asso, la mise en scène des bourreaux dans "L'instruction" de Peter Weiss
- Christian Biet, de l'intérêt des bourreaux dans la tragédie de martyre
Artistes :
- Patrick Javault, Double portée
- Jean-Marc Cerino, carré brun sur fond blanc
Bande dessinée :
- Catherine Ojalvo, Figures et dess(e)in du bourreau Khmer rouge dans les oeuvres de Séra
Médias :
- Claudia Field, entre visibilité et justice : les témoignages télévisuels des ex-agents de la répression en Argentine
- Robert N. Kraft : considérations sur les témoignages des criminels : comment les commissions vérités contribuent au genre des témoignages filmés
Filmographie :
Bourreaux et tortionnaires à l'écran. Petite filmographie
Varia :
- Daniel Weyssow, "A la recherche du père é-perdu". texte-dessins de Sarah Kaliski
Hors-dossier : Notes de lectures :
- Rik Van Aerschot : Dirk Verhofstadt, Pius XII en de vernietiging van de Joden
- Daniel Acke : Orietta Ombrtosi, le crépuscule de la raison. Adrorno, Horkheimer, Lévinas et Benjamin à l'épreuve de la catastrophe
- Jacques Aron : Shlomo Sans, Comment le peuple juif fut inventé. De la bible au sionisme
- Alain Bihr : Annie Lacroix-Riz, de Munich à Vichy. L'assassinat de la Troisième République
- Bertrand Herremans : Collectif, Culture et Mémoire. Représentations contemporaines de la mémoire dans les espaces mémoriels, les arts du visuel, la littérature et le théâtre
- Bertrand Herremans : Daphné Bolz, les arènes totalitaires, Hitler, Mussolini et les Jeux du Stade
- Frans C. lemaire : André Gantman, Jood zijn is een avontuur
- Favian Van, Samang : Gustavo Corni, De getto's van Hitler. Stemmen uit een belegerde samenleving, 1939-1944
- Tristan Storme : Giorgio Agamben, profanationsPermalink : http://bibliotheque.territoires-memoire.be/index.php?lvl=bulletin_display&id=415 Réservation
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Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44970 tem Périodique Libre-accès Périodiques Disponible 44971 tem Périodique Libre-accès Périodiques Disponible 108 - juillet-septembre 2010 - Le traitement de l'histoire dans les documentaires filmiques (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire) / Sonia Combe
[n° ou bulletin] 108 - juillet-septembre 2010 - Le traitement de l'histoire dans les documentaires filmiques [texte imprimé] / Sonia Combe (1949-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Hélène Zylberait, Directeur de publication, rédacteur en chef . - 2010.
Langues : Français
Catégories : 341.485 Génocide . Massacre . Epuration ethnique
37:17 Travail de Mémoire
791.4 Cinéma Film
929:791.4 Témoignage AudiovisuelRésumé : Ce dossier se propose d'analyser les contraintes qui pèsent sur l'écriture télévisuelle de l'histoire. Il privilégie l'étude des documentaires historiques produits pour/par la télévision, désormais canal de transmission dominant de l'histoire. Aux côtés d'historiens (Annette Becker, Laurent Veray, Isabelle Veyrat-Masson) dont les travaux traitent du rapport à l'image animée et de sa valeur cognitive, d'autres chercheurs et enseignants (Charles Heimberg, Fanny Lautissier, Matthias Steinle) ont été sollicités. Mais la parole a aussi été donnée à tous les acteurs de la production, des réalisateurs (Patricia Bodet, Serge Viallet), des producteurs (Jacques Kirsner) ou encore des documentalistes spécialisées dans la recherche d'archives filmiques (Anne Connan, Christine Loiseau). En raison des enjeux de mémoire et de la question du statut de vérité qu'elle soulève, La chaconne d'Auschwitz, documentaire réalisé par Michel Daëron, a été analysée du point de vue de l'historien-conseiller historique (Sonia Combe) commenté par le réalisateur et la monteuse, Eva Feigeles. Note de contenu : Sonia Combe : Le traitement de l'histoire dans les documentaires filmiques
Isabelle Veyrat-Masson : L'historien face au docufiction
* « C'est une attente du lecteur du texte historique que l'auteur lui propose un "récit vrai" et non une fiction. La question est ainsi posée de savoir si, comment, et jusqu'à quel point, ce pacte tacite de lecture peut être honoré par l'écriture de l'histoire » écrivait Paul Ricœur. On pourrait déplacer le débat sur les relations entre l’historien et ce nouveau genre télévisuel, le docufiction : « attente », « récit vrai », « fiction », « pacte tacite de lecture », « histoire »… Il faut évidemment compléter : attente… « du téléspectateur », fiction-« reconstitution » et ajouter les mots : télévision, images, impression de réalité, documents, mais aussi évoquer les genres : documentaires, fiction, archives, hybrides. Et enfin poser les questions qui tournent autour de l’invention d’un genre qui se propose de dire le vrai avec le langage du faux : quelle est la spécificité de l’histoire par rapport à la notion de vérité ? Comment définir le faux ? Comment l’historien réagit-il ? Quelle est la relation entre l’image et le réel ? Quels sont les risques de confusion ?
Sonia Combe : La Résistance ou le balancier de l'histoire
* « La Résistance », docu-fiction diffusé en prime time à l’automne 2008, semble avoir définitivement légitimé le genre. En atteste sa réception auprès de la presse, dont les critiques n’ont pratiquement pas porté sur la forme, et auprès du public puisque ce docu-fiction aurait, selon les estimations de l’audimat, devancé Jurassic Park de Spielberg programmé. Réalisé avec le concours de 10 historiens et sous le patronage de Simone Veil, ce travail était doublement accrédité, à la fois par un témoin doté d’un fort capital symbolique et par les savants. « La Résistance » avait un vrai sujet : sortir de l’oubli des gens qui n’ont pas été des héros, ni même des résistants, mais qui ont résisté, à leur manière, avec leurs moyens et à leur échelle. Mais à vouloir s’opposer à la « vulgate des années 1970 » issue du documentaire d’Ophüls Le chagrin et la pitié, ainsi que des travaux de l’historien américain Robert Paxton, une légende est née, celle d’une France qui aurait sauvé 250 000 Juifs. Pour bousculer de soi-disant idées reçues, exigence d’une télévision qui privilégierait le spectacle à la vérité historique ?
Fanny Lautissier : Sous les bombes, (re)construction du temps présent
* L’écriture télévisuelle de l’histoire se fait selon des procédés qui rendent perméables les frontières considérées comme ontologiques entre films dits « documentaires » et « de fiction » et entre productions réalisées pour la télévision et pour le cinéma. Cette porosité devient d'autant plus complexe lorsqu'on s'intéresse à la figuration de l'histoire du temps présent. Le film Sous les bombes (95’, 2007), deuxième long-métrage du réalisateur franco-libanais Philippe Aractingi, est un objet filmique qui brouille les pistes. Le contexte du film est celui de la guerre des 33 jours au Liban et la trame narrative suit les parcours d’une mère à la recherche de son fils disparu et d’un chauffeur de taxi originaire du Sud-Liban. En n’envisageant pas l’histoire uniquement à travers une approche référentielle et en interrogeant le rapport entre histoire individuelle et collective, le film de Philippe Aractingi procède à une tentative de reconstruction du temps présent.
Sonia Combe : Témoins et historiens à l'épreuve de l'écriture filmique. À propos de La Chaconne d'Auschwitz
* Ce documentaire retrace l’histoire de l’orchestre des femmes d’Auschwitz à travers le témoignage des douze survivantes retrouvées par le réalisateur. Des mémoires discordantes sur le fait d’avoir ou non joué pendant les sélections conduisent à reposer la question de la fonction de la musique dans les camps de concentration, mais aussi celle du conseiller historique : que doit-il faire en cas de confrontation avec des oppositions de mémoire ? Indépendamment du fait que chacune de ces femmes a pu vivre des expériences singulières, comment ne pas voir dans leurs souvenirs l’œuvre du temps, ce « bricolage » de la mémoire pour la rendre moins insupportable, moins douloureuse ? Et de quel droit prôner une vérité contre une autre ? Chaque femme avait la sienne qui reflétait sa mémoire subjective d’événements traumatiques, sa stratégie pour continuer à vivre « avec ». Le traitement filmique a tenté de respecter ce point de vue. Écrit par la conseillère historique, cet article est accompagné des commentaires souvent divergents du réalisateur, Michel Daëron, et de la monteuse de La Chaconne d’Auschwitz, Eva Feigeles.
Gianni Haver et Charles Heimberg : Quelques remarques critiques à propos du documentaire Apocalypse
Entretien avec Jacques Kirsner, réalisateur et producteur (JEM productions)
Entretien avec Michel Daëron, réalisateur
Entretien avec Serge Viallet, réalisateur
Eva Feigeles (sur le film « la chaconne d’Auschwitz »)
Mathias Steinle : Le passé du Troisième Reich dans le « Dokudrama » du présent allemand
* Suite à la chute du Mur l’histoire d’Allemagne a changé et avec elle le rapport à l’histoire, une histoire nationale marquée par la Seconde Guerre mondiale et Auschwitz. Dans le cadre d’une nouvelle culture de mémoire s’est imposé le « Dokudrama », une forme audiovisuelle de docufiction qui, dans le contexte d’événements, attire le grand public. Il s’agit de films produits aussi bien pour la télévision publique et privée que de films qui passent d’abord sur grand écran comme La chute (2004). Bien que le poids de l’histoire ne soit pas nié ni falsifié, ces films transmettent, par le biais d’une resémantisation de signes « clés » de la Shoah, l’image d’Allemands victimes des nazis. Cette tendance ne caractérise pas seulement les films sur la guerre et la destruction des Juifs, mais aussi sur l’après-guerre : l’Allemagne de l’Ouest se réconcilierait avec les fantômes du passé tandis que l’Allemagne communiste, la RDA, serait une forme de continuité avec le totalitarisme national-socialiste.
Entretien avec Annette Becker et Laurent Veray par Philippe Mesnard : Sans bruit ni fureur
Varias
Jacques Aron : Interroger nos concepts. Holocauste, Shoah, génocide
* L’évènement doit être désigné pour être reconnu. L’évènement « Auschwitz », destruction d’un peuple par un autre, et pour la rédemption de cet autre, voire de l’humanité, est aujourd’hui perçu, dans sa monstruosité, comme une rupture majeure dans une perspective idéale de progrès vers une civilisation supérieure. Cela nous oblige – devrait nous obliger – à une interrogation aussi profonde sur tous ses ressorts historiques. Dans cette mesure, et pour autant que l’on accepte l’hypothèse qu’aucun évènement humain n’est inconcevable, même si son éventualité exclut la prémonition de ses formes futures, le nom accolé à l’évènement (Holocauste, Shoah, génocide, judéocide, etc.) n’est pas indifférent. Il oriente l’imagination et fait office d’écran sensible devant la recherche intellectuelle des concepts les plus appropriés à la connaissance. Et si la connaissance des mécanismes (factuels, rationnels et irrationnels) fait défaut, toute emprise collective sur l’histoire des hommes reste illusoire.
Béatrice Fleury : Témoigner d'une expérience traumatique socialement illégitime. Le cas d'un STO, ancien de la Neue Bremm
* À partir du mois de juin 1942 et jusqu’à la fin du conflit, plusieurs milliers de travailleurs français rejoignirent l’Allemagne, prolongeant un transfert qui avait commencé en 1940, celui des prisonniers de guerre. Leur mémoire n’est pas sans poser problème, étant confrontée à une histoire complexe. C’est de celle-ci dont il sera question ici, plus particulièrement celle de l’un d’entre eux – Henry Roland – qui, parce qu’il avait été rétif aux ordres reçus dans l’entreprise qui l’employait, a été transféré pour une durée d’un mois à la Neue Bremm, un camp de la Gestapo situé à la frontière franco-allemande, à proximité de Sarrebruck en Sarre. Il fait partie de ceux qui se sont mobilisés pour que soit reconnu aux ressortissants de cette catégorie le statut de déporté, dans un contexte où celui-ci leur était contesté, notamment par les associations œuvrant dans le champ de la résistance et de la déportation.Permalink : http://bibliotheque.territoires-memoire.be/index.php?lvl=bulletin_display&id=419 [n° ou bulletin]
Titre : 108 - juillet-septembre 2010 - Le traitement de l'histoire dans les documentaires filmiques Type de document : texte imprimé Auteurs : Sonia Combe (1949-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Hélène Zylberait, Directeur de publication, rédacteur en chef Année de publication : 2010 Langues : Français Catégories : 341.485 Génocide . Massacre . Epuration ethnique
37:17 Travail de Mémoire
791.4 Cinéma Film
929:791.4 Témoignage AudiovisuelRésumé : Ce dossier se propose d'analyser les contraintes qui pèsent sur l'écriture télévisuelle de l'histoire. Il privilégie l'étude des documentaires historiques produits pour/par la télévision, désormais canal de transmission dominant de l'histoire. Aux côtés d'historiens (Annette Becker, Laurent Veray, Isabelle Veyrat-Masson) dont les travaux traitent du rapport à l'image animée et de sa valeur cognitive, d'autres chercheurs et enseignants (Charles Heimberg, Fanny Lautissier, Matthias Steinle) ont été sollicités. Mais la parole a aussi été donnée à tous les acteurs de la production, des réalisateurs (Patricia Bodet, Serge Viallet), des producteurs (Jacques Kirsner) ou encore des documentalistes spécialisées dans la recherche d'archives filmiques (Anne Connan, Christine Loiseau). En raison des enjeux de mémoire et de la question du statut de vérité qu'elle soulève, La chaconne d'Auschwitz, documentaire réalisé par Michel Daëron, a été analysée du point de vue de l'historien-conseiller historique (Sonia Combe) commenté par le réalisateur et la monteuse, Eva Feigeles. Note de contenu : Sonia Combe : Le traitement de l'histoire dans les documentaires filmiques
Isabelle Veyrat-Masson : L'historien face au docufiction
* « C'est une attente du lecteur du texte historique que l'auteur lui propose un "récit vrai" et non une fiction. La question est ainsi posée de savoir si, comment, et jusqu'à quel point, ce pacte tacite de lecture peut être honoré par l'écriture de l'histoire » écrivait Paul Ricœur. On pourrait déplacer le débat sur les relations entre l’historien et ce nouveau genre télévisuel, le docufiction : « attente », « récit vrai », « fiction », « pacte tacite de lecture », « histoire »… Il faut évidemment compléter : attente… « du téléspectateur », fiction-« reconstitution » et ajouter les mots : télévision, images, impression de réalité, documents, mais aussi évoquer les genres : documentaires, fiction, archives, hybrides. Et enfin poser les questions qui tournent autour de l’invention d’un genre qui se propose de dire le vrai avec le langage du faux : quelle est la spécificité de l’histoire par rapport à la notion de vérité ? Comment définir le faux ? Comment l’historien réagit-il ? Quelle est la relation entre l’image et le réel ? Quels sont les risques de confusion ?
Sonia Combe : La Résistance ou le balancier de l'histoire
* « La Résistance », docu-fiction diffusé en prime time à l’automne 2008, semble avoir définitivement légitimé le genre. En atteste sa réception auprès de la presse, dont les critiques n’ont pratiquement pas porté sur la forme, et auprès du public puisque ce docu-fiction aurait, selon les estimations de l’audimat, devancé Jurassic Park de Spielberg programmé. Réalisé avec le concours de 10 historiens et sous le patronage de Simone Veil, ce travail était doublement accrédité, à la fois par un témoin doté d’un fort capital symbolique et par les savants. « La Résistance » avait un vrai sujet : sortir de l’oubli des gens qui n’ont pas été des héros, ni même des résistants, mais qui ont résisté, à leur manière, avec leurs moyens et à leur échelle. Mais à vouloir s’opposer à la « vulgate des années 1970 » issue du documentaire d’Ophüls Le chagrin et la pitié, ainsi que des travaux de l’historien américain Robert Paxton, une légende est née, celle d’une France qui aurait sauvé 250 000 Juifs. Pour bousculer de soi-disant idées reçues, exigence d’une télévision qui privilégierait le spectacle à la vérité historique ?
Fanny Lautissier : Sous les bombes, (re)construction du temps présent
* L’écriture télévisuelle de l’histoire se fait selon des procédés qui rendent perméables les frontières considérées comme ontologiques entre films dits « documentaires » et « de fiction » et entre productions réalisées pour la télévision et pour le cinéma. Cette porosité devient d'autant plus complexe lorsqu'on s'intéresse à la figuration de l'histoire du temps présent. Le film Sous les bombes (95’, 2007), deuxième long-métrage du réalisateur franco-libanais Philippe Aractingi, est un objet filmique qui brouille les pistes. Le contexte du film est celui de la guerre des 33 jours au Liban et la trame narrative suit les parcours d’une mère à la recherche de son fils disparu et d’un chauffeur de taxi originaire du Sud-Liban. En n’envisageant pas l’histoire uniquement à travers une approche référentielle et en interrogeant le rapport entre histoire individuelle et collective, le film de Philippe Aractingi procède à une tentative de reconstruction du temps présent.
Sonia Combe : Témoins et historiens à l'épreuve de l'écriture filmique. À propos de La Chaconne d'Auschwitz
* Ce documentaire retrace l’histoire de l’orchestre des femmes d’Auschwitz à travers le témoignage des douze survivantes retrouvées par le réalisateur. Des mémoires discordantes sur le fait d’avoir ou non joué pendant les sélections conduisent à reposer la question de la fonction de la musique dans les camps de concentration, mais aussi celle du conseiller historique : que doit-il faire en cas de confrontation avec des oppositions de mémoire ? Indépendamment du fait que chacune de ces femmes a pu vivre des expériences singulières, comment ne pas voir dans leurs souvenirs l’œuvre du temps, ce « bricolage » de la mémoire pour la rendre moins insupportable, moins douloureuse ? Et de quel droit prôner une vérité contre une autre ? Chaque femme avait la sienne qui reflétait sa mémoire subjective d’événements traumatiques, sa stratégie pour continuer à vivre « avec ». Le traitement filmique a tenté de respecter ce point de vue. Écrit par la conseillère historique, cet article est accompagné des commentaires souvent divergents du réalisateur, Michel Daëron, et de la monteuse de La Chaconne d’Auschwitz, Eva Feigeles.
Gianni Haver et Charles Heimberg : Quelques remarques critiques à propos du documentaire Apocalypse
Entretien avec Jacques Kirsner, réalisateur et producteur (JEM productions)
Entretien avec Michel Daëron, réalisateur
Entretien avec Serge Viallet, réalisateur
Eva Feigeles (sur le film « la chaconne d’Auschwitz »)
Mathias Steinle : Le passé du Troisième Reich dans le « Dokudrama » du présent allemand
* Suite à la chute du Mur l’histoire d’Allemagne a changé et avec elle le rapport à l’histoire, une histoire nationale marquée par la Seconde Guerre mondiale et Auschwitz. Dans le cadre d’une nouvelle culture de mémoire s’est imposé le « Dokudrama », une forme audiovisuelle de docufiction qui, dans le contexte d’événements, attire le grand public. Il s’agit de films produits aussi bien pour la télévision publique et privée que de films qui passent d’abord sur grand écran comme La chute (2004). Bien que le poids de l’histoire ne soit pas nié ni falsifié, ces films transmettent, par le biais d’une resémantisation de signes « clés » de la Shoah, l’image d’Allemands victimes des nazis. Cette tendance ne caractérise pas seulement les films sur la guerre et la destruction des Juifs, mais aussi sur l’après-guerre : l’Allemagne de l’Ouest se réconcilierait avec les fantômes du passé tandis que l’Allemagne communiste, la RDA, serait une forme de continuité avec le totalitarisme national-socialiste.
Entretien avec Annette Becker et Laurent Veray par Philippe Mesnard : Sans bruit ni fureur
Varias
Jacques Aron : Interroger nos concepts. Holocauste, Shoah, génocide
* L’évènement doit être désigné pour être reconnu. L’évènement « Auschwitz », destruction d’un peuple par un autre, et pour la rédemption de cet autre, voire de l’humanité, est aujourd’hui perçu, dans sa monstruosité, comme une rupture majeure dans une perspective idéale de progrès vers une civilisation supérieure. Cela nous oblige – devrait nous obliger – à une interrogation aussi profonde sur tous ses ressorts historiques. Dans cette mesure, et pour autant que l’on accepte l’hypothèse qu’aucun évènement humain n’est inconcevable, même si son éventualité exclut la prémonition de ses formes futures, le nom accolé à l’évènement (Holocauste, Shoah, génocide, judéocide, etc.) n’est pas indifférent. Il oriente l’imagination et fait office d’écran sensible devant la recherche intellectuelle des concepts les plus appropriés à la connaissance. Et si la connaissance des mécanismes (factuels, rationnels et irrationnels) fait défaut, toute emprise collective sur l’histoire des hommes reste illusoire.
Béatrice Fleury : Témoigner d'une expérience traumatique socialement illégitime. Le cas d'un STO, ancien de la Neue Bremm
* À partir du mois de juin 1942 et jusqu’à la fin du conflit, plusieurs milliers de travailleurs français rejoignirent l’Allemagne, prolongeant un transfert qui avait commencé en 1940, celui des prisonniers de guerre. Leur mémoire n’est pas sans poser problème, étant confrontée à une histoire complexe. C’est de celle-ci dont il sera question ici, plus particulièrement celle de l’un d’entre eux – Henry Roland – qui, parce qu’il avait été rétif aux ordres reçus dans l’entreprise qui l’employait, a été transféré pour une durée d’un mois à la Neue Bremm, un camp de la Gestapo situé à la frontière franco-allemande, à proximité de Sarrebruck en Sarre. Il fait partie de ceux qui se sont mobilisés pour que soit reconnu aux ressortissants de cette catégorie le statut de déporté, dans un contexte où celui-ci leur était contesté, notamment par les associations œuvrant dans le champ de la résistance et de la déportation.Permalink : http://bibliotheque.territoires-memoire.be/index.php?lvl=bulletin_display&id=419 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 46148 TEM Périodique Libre-accès Périodiques Disponible Le 11 septembre comme massacre / Jacques Sémelin in Vingtième siècle, 76 (octobre-décembre 2002)
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Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 30174/1 P/3815 Périodique Réserve Périodiques Disponible 114 - décembre 2012 - Sites mémoriels (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
[n° ou bulletin] 114 - décembre 2012 - Sites mémoriels [texte imprimé] . - 2012 . - 171 p.
Langues : Français Néerlandais Anglais
Catégories : 06 Collectivités Congrès Musées
069 Musées Muséologie Muséographie Exposition
069(430) Musée de Buchenwald (Allemagne)
069(438) Camp-Musée d'Auschwitz
341.485(510) Massacre de Nankin (1937-1938)
37:17 Travail de Mémoire
94(100)"1933/45" Belzec
94(100)"1933/45" Jasenovac (Croatie)
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(100)"1933/45" Westerbork
94(450)"1933/45" FossoliRésumé : Comment se présentent aujourd’hui, aux yeux des visiteurs, les sites mémoriaux qui constituent la trace concrète de la mémoire et de l’histoire européennes du XXe siècle ? Les critères d’exposition et de conservation ont changé depuis au moins dix à quinze ans dans la plupart de ceux-ci, tout comme les progrès dans la recherche historique ont changé la façon de lire et de reconstruire les évènements du passé. Cela n’est pas seulement dû au fait que l’on soit passé d’une histoire écrite par des témoins à une histoire écrite par des historiens professionnels. Une nouvelle conscience s’est affirmée concernant les méthodes de transmission (pédagogie de la mémoire). Il a également été nécessaire de renforcer la recherche historique par les méthodes de recherche archéologique. On a déchiré le voile de l’idéologie alors que celui-ci avait souvent guidé ou recouvert les expositions permanentes et les critères de conservation et de visite. Peut-on dire dès lors qu’une nouvelle époque s’est ouverte dans la façon de transmettre la mémoire ? Celle-ci demeure, sous plusieurs aspects, un pari ouvert sur le présent et le futur. Note de contenu : - Philippe Mesnard (Rédacteur en chef) : Éditorial : À propos de quelques lieux communs (PDF)
- Dossier : Sites mémoriels / Dirigé par Frediano Sessi (Université de Mantoue)
Avec la collaboration de Carlo Saletti et de Frédéric Crahay (Mémoire d'Auschwitz ASBL)
* Frediano Sessi (Université de Mantoue) : Présentation (PDF)
* Sonia Combe (Institut des Sciences sociales du Politique – Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense) : Le site mémoriel de Buchenwald
Les remaniements successifs de la mise en musée du camp de concentration de Buchenwald sont une illustration non seulement de ce constant « work in progress » qu’est l’histoire, mais de ses revirements. À Buchenwald, les remaniements ne témoignent pas seulement d’une évolution des pratiques mémorielles publiques. Ils attestent un changement de perspective et une rupture d’interprétation. La déconstruction des politiques muséales dont le camp de Buchenwald a fait l’objet au tout début des années 1950, puis en 1958, lorsque le mémorial fut inauguré, et enfin à partir de 1990 avec la nouvelle conception recommandée par le ministère des sciences, de la recherche et de l’art du Land de Thuringe, permet de souligner la temporalité des enjeux dont demeurent porteurs de tels sites. Elle conduit également à une lecture des différents usages du passé, générateurs de conflits de mémoire dont devraient tenir compte les futurs remaniements annoncés pour le 70e anniversaire de la libération du camp, en 2015.
* Jean-Charles Szurek (Institut des Sciences sociales du Politique – Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense) : Le musée d’Auschwitz revisité
L’auteur a effectué une recherche sociologico-anthropologique sur le musée d’Auschwitz à la fin de l’année 1989. La principale leçon qu’il en a tirée était que le dispositif muséologique de cette institution professait, à travers un antifascisme de propagande, une occultation de la destruction des Juifs européens dans le camp. Cette recherche a été publiée, notamment dans le n° 23 du Bulletin de la Fondation Auschwitz. Il est revenu au musée 23 ans après pour voir si, avec le changement de régime, le dispositif muséologique avait été changé.
*Steffen Hänschen (Bildungswerk Stanislaw Hantz) : Transforming remembrance in the former death camp Bełżec : a short history
L’ancien camp d’extermination Belzec n’est pas très présent dans la mémoire collective de la Shoah. Pendant près de quarante ans, ce lieu a pratiquement été oublié, étant donné que ni les autorités polonaises ni les habitants ne lui montraient pas un grand intérêt. Ce n’est qu’après la chute du communisme en 1989 que la condition de l’ancien camp d’extermination a commencé à changer. En 2004, un complexe mémoriel a été inauguré comme filiale du musée national de Maïdanek. Cela fait maintenant plus de huit ans que le musée et le centre mémoriel de Belzec font partie de la culture mémorielle en Pologne. Mais dans la mesure où le nouveau complexe mémoriel avait été construit afin de conserver les fosses communes comme cimetière, le projet de transformation de l’ancien camp en centre éducatif d’importance ne vient qu’au second plan. Néanmoins, l’équipe du musée promeut l’enseignement de l‘histoire dans la région est de la Pologne. Cette tâche n’est pas des moindres, car l’opinion publique concernant le sort de la population juive reste encore partagée.
* Ivo Pejakovic (Jasenovac Memorial site) : Jasenovac Memorial Site and “difficult heritage”
Cet article offre une vue d’ensemble des évènements qui ont influencé les transformations et les améliorations du site mémoriel Jasenovac, plus particulièrement au cours de ces vingt dernières années. Aujourd’hui, le musée est un lieu de mémoire des victimes, ainsi qu’un endroit où les jeunes peuvent d’une part développer un état d’esprit en ce qui concerne le crime, et d’autre part concevoir la valeur de la vie humaine.
* Roel Hijink (Université d'Amsterdam) : Voormalig kamp Westerbork : Tussen reconstructie van de leegte en de herschepping van het kamp [L'ancien camp de Westerbork : Entre la reconstruction du vide et de la re-création du camp]
Après le Hollandsche Schouwburg, la Maison d’Anne Frank et le mémorial Auschwitz à Amsterdam, le Herinneringscentrum Kamp Westerbork est le site de commémoration de la persécution et de l’extermination des Juifs le plus important des Pays-Bas. L’aspect actuel du terrain de l’ancien camp de Westerbork date de 1992. C’est un paysage de collines vertes parfois accompagnées de blocs de béton qui indiquent où étaient placés les bâtiments. Plusieurs monuments commémoratifs se trouvent dans le camp et autour de celui-ci. Il ne reste presque plus rien du camp de transit d’origine. Au départ, cette symbolisation avait été choisie parce que la reconstruction était considérée comme kitsch. Aujourd’hui, on veut transformer le site du camp parce que la plupart des visiteurs ne le perçoivent pas comme un site historique. La seule question qui reste est de savoir à quel point le sens symbolique peut être élargi et transformé en un visuel d’une nouvelle génération sans porter atteinte à l’intégrité des victimes et sans profaner les lieux.
* Frediano Sessi (Université de Mantoue), Carlo Saletti : Le camp de Fossoli : Histoire et mémoire de la déportation d’Italie
* Isaac Gilead, Yoram Haimi (Archaeological Division, Ben-Gurion University of the Negev, Beer Sheva, Israel), Wojciech Mazurek (SUB TERRA, Archaeological Examinations, Chelm, Poland) : Excavating Nazi Extermination Centres [Fouilles archéologiques des centres d'extermination nazis]
Cet article a pour objet l’archéologie des camps d’extermination de Chelmno, Treblinka, Sobibor et Belzec. Les aspects du caractère pluridisciplinaire sont abordés en premier lieu. En effet, l’archéologie des centres d’extermination relève d’un certain nombre de sous-disciplines : de l’archéologie légale à l’archéologie urbaine et historique en passant par l’archéologie des conflits et l’archéologie industrielle. Les processus d’extermination sont étudiés en tant que réalité du passé, en tant qu’une série de faits historiques établis qui n’ont pas besoin d’être démontrés par des fouilles archéologiques. Ici, le rôle de l’archéologie est d’apporter des connaissances encore indisponibles, en particulier en ce qui concerne le plan des sites, leurs bâtiments et les objets qui s’y trouvent. Nous menons des recherches sur les camps d’extermination depuis le milieu des années 1980, nous examinons les différents aspects des processus de destruction de ces sites et mettons l’accent sur les pillages et autres pratiques pour déterminer les plans et les éléments passés et futurs de ces sites. Ces questions sont illustrées par des résultats de la recherche menée à Sobibor en 2007 et 2008. Nous précisons que l’emplacement exact de particularités importantes des centres d’extermination, comme les chambres à gaz par exemple, est encore incertain. C’est pourquoi l’archéologie est indispensable à la reconstruction et à la préservation des plans des camps d’extermination ainsi qu’à l’étude et l’interprétation des objets enfouis sous les sédiments.
- Portfolio : le Mémorial du Massacre de Nankin
- Varias
* Bernard Krouck (Sciences Po Paris) : De Tobrouk à Auschwitz : Les témoins de la Shoah (1942-1945)
* Dorien Van De Mieroop (K.U. Leuven), Fransiska Louwagie (University of Leicester) : Pronominagebruik en identiteit in Nederlandstalige deportatieverhalen uit het Breendonkcorpus [Usages des pronoms personnels et construction identitaire dans les témoignages néerlandophones du corpus de Breendonk]
Le corpus étudié dans cet article se constitue de 18 entretiens oraux avec des témoins déportés à partir du fort de Breendonk. L’étude examine notamment l’usage des pronoms dans les entretiens et leur rôle dans la construction identitaire du témoin. Après une première analyse quantitative des pronoms, nous adoptons une approche qualitative qui examine l’usage des pronoms dans leur contexte. Au-delà du recours fréquent à la première personne du pluriel, reflétant la dimension collective de l’expérience, on constate de fréquents changements de perspective, qui se traduisent notamment par un recours à la troisième personne et au passif. Ces changements permettent d’identifier les éléments du témoignage qui constituent une menace pour la construction identitaire du témoin, engendrant des face saving strategies au niveau de la narration.
- Librairie (PDF des notes de lecture)
* Dominique Legallois, Yannick Malgauzou et Luc Vigier, L’accréditation des discours testimoniaux, Toulouse, Éd. universitaires du Sud, 2011.
Compte-rendu par Mylène Herry (Université de Toulouse – Le Mirail)
* Patrice Arnaud, Les STO : Histoire des Français requis en Allemagne nazie, Paris, CNRS, 2010.
Compte-rendu par Hélène Camarade (Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3)
* Fabrice d’Almeida, Ressources inhumaines : Les gardiens de camps de concentration et leurs loisirs, Paris, Fayard, 2011.
Comptes-rendus par Frediano Sessi (Université de Mantoue) et par Fabian Van Samang (Docteur en histoire et enseignant au Klein Seminarie de Roeselare)
* Robert Belot, Klaus-Peter Sick, La Seconde Guerre mondiale pour les nuls, Paris, Générales First, 2011.
Compte-rendu par Anthony Michel (Université de Lorraine)
* Jean-Marc Berlière, Fichés ? : Photographies et identification 1850-1960, Paris, Perrin, 2011.
Compte-rendu par Charles Futerman (AACCE – Paris)
* Annette Wieviorka, L’heure d’exactitude, Paris, Albin Michel, 2011.
Compte-rendu par Judith Lindenberg (EHESS)
* Gabriele Andreozzi, Juicios por crímenes de lesa humanidad en Argentina, Buenos Aires, Cara o Ceca, 2011.
Compte-rendu par Nadia Tahir (Université Sorbonne Paris IV)
* Michaël Prazan, Einsatzgruppen : Sur les traces des commandos de la mort nazis, Paris, Seuil, 2010.
Compte-rendu par Frediano Sessi (Université de Mantoue)
* Jacques Semelin, Face au totalitarisme : La résistance civile, Bruxelles, André Versaille, 2011.
Compte-rendu par Hélène Camarade (Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3)
* Hans Keilson, La Mort de l’adversaire, Paris, Seuil, 2012.
Compte-rendu par Aurelia Kalisky (Zentrum für Literatur und Kulturforschung – Berlin)
Permalink : http://bibliotheque.territoires-memoire.be/index.php?lvl=bulletin_display&id=426 [n° ou bulletin]
Titre : 114 - décembre 2012 - Sites mémoriels Type de document : texte imprimé Année de publication : 2012 Importance : 171 p. Langues : Français Néerlandais Anglais Catégories : 06 Collectivités Congrès Musées
069 Musées Muséologie Muséographie Exposition
069(430) Musée de Buchenwald (Allemagne)
069(438) Camp-Musée d'Auschwitz
341.485(510) Massacre de Nankin (1937-1938)
37:17 Travail de Mémoire
94(100)"1933/45" Belzec
94(100)"1933/45" Jasenovac (Croatie)
94(100)"1933/45" Univers concentrationnaire nazi. Camps de concentration et d'extermination. Déportation
94(100)"1933/45" Westerbork
94(450)"1933/45" FossoliRésumé : Comment se présentent aujourd’hui, aux yeux des visiteurs, les sites mémoriaux qui constituent la trace concrète de la mémoire et de l’histoire européennes du XXe siècle ? Les critères d’exposition et de conservation ont changé depuis au moins dix à quinze ans dans la plupart de ceux-ci, tout comme les progrès dans la recherche historique ont changé la façon de lire et de reconstruire les évènements du passé. Cela n’est pas seulement dû au fait que l’on soit passé d’une histoire écrite par des témoins à une histoire écrite par des historiens professionnels. Une nouvelle conscience s’est affirmée concernant les méthodes de transmission (pédagogie de la mémoire). Il a également été nécessaire de renforcer la recherche historique par les méthodes de recherche archéologique. On a déchiré le voile de l’idéologie alors que celui-ci avait souvent guidé ou recouvert les expositions permanentes et les critères de conservation et de visite. Peut-on dire dès lors qu’une nouvelle époque s’est ouverte dans la façon de transmettre la mémoire ? Celle-ci demeure, sous plusieurs aspects, un pari ouvert sur le présent et le futur. Note de contenu : - Philippe Mesnard (Rédacteur en chef) : Éditorial : À propos de quelques lieux communs (PDF)
- Dossier : Sites mémoriels / Dirigé par Frediano Sessi (Université de Mantoue)
Avec la collaboration de Carlo Saletti et de Frédéric Crahay (Mémoire d'Auschwitz ASBL)
* Frediano Sessi (Université de Mantoue) : Présentation (PDF)
* Sonia Combe (Institut des Sciences sociales du Politique – Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense) : Le site mémoriel de Buchenwald
Les remaniements successifs de la mise en musée du camp de concentration de Buchenwald sont une illustration non seulement de ce constant « work in progress » qu’est l’histoire, mais de ses revirements. À Buchenwald, les remaniements ne témoignent pas seulement d’une évolution des pratiques mémorielles publiques. Ils attestent un changement de perspective et une rupture d’interprétation. La déconstruction des politiques muséales dont le camp de Buchenwald a fait l’objet au tout début des années 1950, puis en 1958, lorsque le mémorial fut inauguré, et enfin à partir de 1990 avec la nouvelle conception recommandée par le ministère des sciences, de la recherche et de l’art du Land de Thuringe, permet de souligner la temporalité des enjeux dont demeurent porteurs de tels sites. Elle conduit également à une lecture des différents usages du passé, générateurs de conflits de mémoire dont devraient tenir compte les futurs remaniements annoncés pour le 70e anniversaire de la libération du camp, en 2015.
* Jean-Charles Szurek (Institut des Sciences sociales du Politique – Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense) : Le musée d’Auschwitz revisité
L’auteur a effectué une recherche sociologico-anthropologique sur le musée d’Auschwitz à la fin de l’année 1989. La principale leçon qu’il en a tirée était que le dispositif muséologique de cette institution professait, à travers un antifascisme de propagande, une occultation de la destruction des Juifs européens dans le camp. Cette recherche a été publiée, notamment dans le n° 23 du Bulletin de la Fondation Auschwitz. Il est revenu au musée 23 ans après pour voir si, avec le changement de régime, le dispositif muséologique avait été changé.
*Steffen Hänschen (Bildungswerk Stanislaw Hantz) : Transforming remembrance in the former death camp Bełżec : a short history
L’ancien camp d’extermination Belzec n’est pas très présent dans la mémoire collective de la Shoah. Pendant près de quarante ans, ce lieu a pratiquement été oublié, étant donné que ni les autorités polonaises ni les habitants ne lui montraient pas un grand intérêt. Ce n’est qu’après la chute du communisme en 1989 que la condition de l’ancien camp d’extermination a commencé à changer. En 2004, un complexe mémoriel a été inauguré comme filiale du musée national de Maïdanek. Cela fait maintenant plus de huit ans que le musée et le centre mémoriel de Belzec font partie de la culture mémorielle en Pologne. Mais dans la mesure où le nouveau complexe mémoriel avait été construit afin de conserver les fosses communes comme cimetière, le projet de transformation de l’ancien camp en centre éducatif d’importance ne vient qu’au second plan. Néanmoins, l’équipe du musée promeut l’enseignement de l‘histoire dans la région est de la Pologne. Cette tâche n’est pas des moindres, car l’opinion publique concernant le sort de la population juive reste encore partagée.
* Ivo Pejakovic (Jasenovac Memorial site) : Jasenovac Memorial Site and “difficult heritage”
Cet article offre une vue d’ensemble des évènements qui ont influencé les transformations et les améliorations du site mémoriel Jasenovac, plus particulièrement au cours de ces vingt dernières années. Aujourd’hui, le musée est un lieu de mémoire des victimes, ainsi qu’un endroit où les jeunes peuvent d’une part développer un état d’esprit en ce qui concerne le crime, et d’autre part concevoir la valeur de la vie humaine.
* Roel Hijink (Université d'Amsterdam) : Voormalig kamp Westerbork : Tussen reconstructie van de leegte en de herschepping van het kamp [L'ancien camp de Westerbork : Entre la reconstruction du vide et de la re-création du camp]
Après le Hollandsche Schouwburg, la Maison d’Anne Frank et le mémorial Auschwitz à Amsterdam, le Herinneringscentrum Kamp Westerbork est le site de commémoration de la persécution et de l’extermination des Juifs le plus important des Pays-Bas. L’aspect actuel du terrain de l’ancien camp de Westerbork date de 1992. C’est un paysage de collines vertes parfois accompagnées de blocs de béton qui indiquent où étaient placés les bâtiments. Plusieurs monuments commémoratifs se trouvent dans le camp et autour de celui-ci. Il ne reste presque plus rien du camp de transit d’origine. Au départ, cette symbolisation avait été choisie parce que la reconstruction était considérée comme kitsch. Aujourd’hui, on veut transformer le site du camp parce que la plupart des visiteurs ne le perçoivent pas comme un site historique. La seule question qui reste est de savoir à quel point le sens symbolique peut être élargi et transformé en un visuel d’une nouvelle génération sans porter atteinte à l’intégrité des victimes et sans profaner les lieux.
* Frediano Sessi (Université de Mantoue), Carlo Saletti : Le camp de Fossoli : Histoire et mémoire de la déportation d’Italie
* Isaac Gilead, Yoram Haimi (Archaeological Division, Ben-Gurion University of the Negev, Beer Sheva, Israel), Wojciech Mazurek (SUB TERRA, Archaeological Examinations, Chelm, Poland) : Excavating Nazi Extermination Centres [Fouilles archéologiques des centres d'extermination nazis]
Cet article a pour objet l’archéologie des camps d’extermination de Chelmno, Treblinka, Sobibor et Belzec. Les aspects du caractère pluridisciplinaire sont abordés en premier lieu. En effet, l’archéologie des centres d’extermination relève d’un certain nombre de sous-disciplines : de l’archéologie légale à l’archéologie urbaine et historique en passant par l’archéologie des conflits et l’archéologie industrielle. Les processus d’extermination sont étudiés en tant que réalité du passé, en tant qu’une série de faits historiques établis qui n’ont pas besoin d’être démontrés par des fouilles archéologiques. Ici, le rôle de l’archéologie est d’apporter des connaissances encore indisponibles, en particulier en ce qui concerne le plan des sites, leurs bâtiments et les objets qui s’y trouvent. Nous menons des recherches sur les camps d’extermination depuis le milieu des années 1980, nous examinons les différents aspects des processus de destruction de ces sites et mettons l’accent sur les pillages et autres pratiques pour déterminer les plans et les éléments passés et futurs de ces sites. Ces questions sont illustrées par des résultats de la recherche menée à Sobibor en 2007 et 2008. Nous précisons que l’emplacement exact de particularités importantes des centres d’extermination, comme les chambres à gaz par exemple, est encore incertain. C’est pourquoi l’archéologie est indispensable à la reconstruction et à la préservation des plans des camps d’extermination ainsi qu’à l’étude et l’interprétation des objets enfouis sous les sédiments.
- Portfolio : le Mémorial du Massacre de Nankin
- Varias
* Bernard Krouck (Sciences Po Paris) : De Tobrouk à Auschwitz : Les témoins de la Shoah (1942-1945)
* Dorien Van De Mieroop (K.U. Leuven), Fransiska Louwagie (University of Leicester) : Pronominagebruik en identiteit in Nederlandstalige deportatieverhalen uit het Breendonkcorpus [Usages des pronoms personnels et construction identitaire dans les témoignages néerlandophones du corpus de Breendonk]
Le corpus étudié dans cet article se constitue de 18 entretiens oraux avec des témoins déportés à partir du fort de Breendonk. L’étude examine notamment l’usage des pronoms dans les entretiens et leur rôle dans la construction identitaire du témoin. Après une première analyse quantitative des pronoms, nous adoptons une approche qualitative qui examine l’usage des pronoms dans leur contexte. Au-delà du recours fréquent à la première personne du pluriel, reflétant la dimension collective de l’expérience, on constate de fréquents changements de perspective, qui se traduisent notamment par un recours à la troisième personne et au passif. Ces changements permettent d’identifier les éléments du témoignage qui constituent une menace pour la construction identitaire du témoin, engendrant des face saving strategies au niveau de la narration.
- Librairie (PDF des notes de lecture)
* Dominique Legallois, Yannick Malgauzou et Luc Vigier, L’accréditation des discours testimoniaux, Toulouse, Éd. universitaires du Sud, 2011.
Compte-rendu par Mylène Herry (Université de Toulouse – Le Mirail)
* Patrice Arnaud, Les STO : Histoire des Français requis en Allemagne nazie, Paris, CNRS, 2010.
Compte-rendu par Hélène Camarade (Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3)
* Fabrice d’Almeida, Ressources inhumaines : Les gardiens de camps de concentration et leurs loisirs, Paris, Fayard, 2011.
Comptes-rendus par Frediano Sessi (Université de Mantoue) et par Fabian Van Samang (Docteur en histoire et enseignant au Klein Seminarie de Roeselare)
* Robert Belot, Klaus-Peter Sick, La Seconde Guerre mondiale pour les nuls, Paris, Générales First, 2011.
Compte-rendu par Anthony Michel (Université de Lorraine)
* Jean-Marc Berlière, Fichés ? : Photographies et identification 1850-1960, Paris, Perrin, 2011.
Compte-rendu par Charles Futerman (AACCE – Paris)
* Annette Wieviorka, L’heure d’exactitude, Paris, Albin Michel, 2011.
Compte-rendu par Judith Lindenberg (EHESS)
* Gabriele Andreozzi, Juicios por crímenes de lesa humanidad en Argentina, Buenos Aires, Cara o Ceca, 2011.
Compte-rendu par Nadia Tahir (Université Sorbonne Paris IV)
* Michaël Prazan, Einsatzgruppen : Sur les traces des commandos de la mort nazis, Paris, Seuil, 2010.
Compte-rendu par Frediano Sessi (Université de Mantoue)
* Jacques Semelin, Face au totalitarisme : La résistance civile, Bruxelles, André Versaille, 2011.
Compte-rendu par Hélène Camarade (Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3)
* Hans Keilson, La Mort de l’adversaire, Paris, Seuil, 2012.
Compte-rendu par Aurelia Kalisky (Zentrum für Literatur und Kulturforschung – Berlin)
Permalink : http://bibliotheque.territoires-memoire.be/index.php?lvl=bulletin_display&id=426 Réservation
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Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48179 TEM Périodique Libre-accès Périodiques Disponible 115 - mars 2013 - L'espgane en construction mémorielle (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
[n° ou bulletin] 115 - mars 2013 - L'espgane en construction mémorielle [texte imprimé] . - 2013 . - 198 p. : couv.ill. & ill. ; 24 cm.
Langues : Français
Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
069 Musées Muséologie Muséographie Exposition
32(460) Politique de l'Espagne
341.48 Crimes contre l'humanité / crimes de guerre
341.485(596) Génocide cambodgien
37:17 Travail de Mémoire
94(460) Histoire de l'Espagne
Panh, Rithy (1964-....)Note de contenu : Sommaire :
Philippe Mesnard (Rédacteur en chef) : Éditorial : Du virtuel dans la mémoire (PDF)
In Memoriam Baron Paul Halter
Dossier : L’Espagne en construction mémorielle
Dirigé par Marta Marín-Dòmine et Esteban Mate
Marta Marín-Dòmine (Centre for Memory and Testimony Studies, Laurier University, Waterloo-Toronto) et Esteban Mate : Présentation (PDF)
- Ricard Vinyes (Université de Barcelone) : Le processus de construction d’une mémoire publique par l’État espagnol. Politiques et conflits, impunités et éthiques (1975-2008)
Cet article analyse le processus de construction d’une mémoire publique relative au passé de guerre et de dictature dans l’État espagnol à partir de l’établissement de l’État de droit en 1977. Il présente la nature et la répercussion des conflits développés pendant ce processus, les échecs successifs pour créer une politique publique de réparation et de mémoire, ainsi que l’établissement d’un modèle espagnol particulier d’impunité.
- Francisco Ferrándiz (Instituto de Lengua, Literatura y Antropología (ILLA) du Centro de Ciencias Humanas y Sociales (CCHS) del Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIC), Madrid) : Fosses communes, paysages de la terreur
Les exhumations de fosses communes de la guerre civile espagnole et de l’après-guerre dans la dernière décennie, tout particulièrement de fosses abandonnées de l’arrière-garde franquiste, ont été placées au centre des débats contemporains sur la nature et la portée du conflit et le régime qui l’a suivi. Dans cet article, nous analysons la complexité et la dynamique de ce processus qui comprend des initiatives politiques et judiciaires bénéficiant d’une grande projection publique et médiatique, comme la loi de la mémoire et la décision polémique de juge Garzón sur les crimes du franquisme et des actions locales, parfois ratées, imperceptibles ou éphémères, mais tout aussi essentielles.
- Jordi Font (Museu Memorial de l’Exili, La Jonquera, Catalogne) : Le Musée Mémorial de l’Exil de La Jonquera (MUME). Entre musée d’histoire de l’exil républicain et lieu de mémoire démocratique de référence
Cet article propose une présentation du Musée Mémorial de l’Exil. Cet équipement muséologique, inauguré en février 2008, est situé à La Jonquera, sur la ligne frontalière entre l’Espagne et la France. Le texte décrit le dispositif muséologique et tente de le situer dans la logique du processus que l’on connaît en l’Espagne comme « a récupération de la mémoire historique ».
- Vicente Sánchez-Biosca (Université de Valence) : Paysages de la mémoire. La guerre civile comme élégie
Dans la représentation de la guerre civile espagnole au cinéma, un style s’est instauré au fil des années 1980 comportant une esthétique (image soignée, rythme lent…), un type de récit (mémoriel) et des conditions pragmatiques (protagonisme d’enfants ou adolescents se heurtant à des rites de passage, préférence pour la population les non-combattants…). Annoncé dans L’esprit de la ruche (1973), ce style filmique se prolonge jusqu’à l’orée de 2000, avec les films de J. L. Garci. Cet essai passe en revue les traits fondamentaux de ces « paysages de la mémoire » et leur place dans les stratégies fictionnelles sur la guerre d’Espagne.
- Marta Marín-Dòmine (Centre for Memory and Testimony Studies, Laurier University, Waterloo-Toronto) : La transmission et la construction de l’espace transgénérationnel
L’article, à mi-chemin entre la mémoire personnelle et l’essai, nous pousse à réfléchir sur la transmission en s’interrogeant sur la notion de filiation et en mettant l’accent sur l’acte d’acceptation du passé en tant qu’héritage. L’auteur dialogue avec la mémoire inédite, écrite par un enfant de la guerre espagnole, son père en l’occurrence, pour montrer les traces qu’elle a eues dans la reconstruction qu’elle a faite du passé révolu. L’article met aussi l’accent sur la nécessité de repenser les effets dans le présent de la mémoire déterritorialisée ou la mémoire exilique, et de ceux qui ayant été en exil, ont dû rentrer en Espagne peu après la fin de la guerre.
- Bibliographie
Portfolio
Philippe Mesnard (Rédacteur en chef) : Caserne Dossin (Malines). Le parti pris de la clarté et des droits de l’homme (PDF)
Varias
- Vincent Petitjean (CELIS) : Rithy Panh : un art de la Mémoire
Le présent article cherche à explorer l’œuvre cinématographique de Rithy Panh pour en comprendre les enjeux mémoriels. Lui-même rescapé des camps de Khmers rouges, le réalisateur reconstruit l’histoire récente du Cambodge. Mais cette histoire est aussi la sienne. Aussi a-t-il longuement interrogé Duch, responsable du camp d’extermination S21, juste avant le procès de ce dernier. Cette confrontation a donné lieu à un livre coécrit avec Christophe Bataille, L’Élimination, ainsi qu’à un film Duch, le maître des forges de l’enfer. La réflexion sur ce véritable diptyque mémoriel revêt une double problématique cinématographique et personnelle.
- Florent Bussy (Université de Rouen) : Le crime contre l’humanité, une étude critique
L’étude de l’évolution du concept de crime contre l’humanité, jusqu’à la formation de la Cour pénale internationale (1998), permet d’interroger les enjeux de la formation d’une justice internationale. La théorisation d’un droit de l’humanité consiste à penser les relations politiques par-delà le seul espace national, parce que certaines atteintes aux droits de l’homme touchent l’humanité dans son ensemble.
- Dr. Fabian Van Samang (Historien) : Rondom genocide – of hoe het schijnbaar objectieve toch het subjectieve weerspiegelt [Autour du génocide – ou comment l’objectivité apparente reflète toujours le subjectif]
Librairie (PDF des notes de lecture)
- Éric Alary et Bénédicte Vergez-Chaignon, Dictionnaire de la France sous l’Occupation, Paris, Larousse, 2011. / Compte-rendu par Léon Strauss (Université de Strasbourg)
- Michela Marzano (dir.), Dictionnaire de la violence, Paris, PUF, 2011. / Compte-rendu par Frediano Sessi (Université de Mantoue)
- Bernard Dan, Le Livre de Joseph, La Tour d’Aigues, L’Aube, 2011. / Compte-rendu par Albert Mingelgrün (Président de la Fondation de la Mémoire Contemporaine)
- Daniel Rancour-Laferriere, The Sign of the Cross. From Golgotha to Genocide,Piscataway, Transaction Publishers, 2011.
Joseph Ratzinger – Benoît XVI, Jésus de Nazareth. Tome 2 : De l’entrée à Jérusalem à la Résurrection, Monaco, Le Rocher – Groupe Parole et Silence, 2011. / Compte-rendu par Frans Lemaire
- Beatriz Sarlo, Tiempo pasado, Cultura de la memoria y giro subjetivo – una discusión, Buenos Aires, Siglo XXI editores, 2007. / Compte-rendu par Mylène Herry (Université de Toulouse – Le Mirail)
- Dominique Sigaud, Le Piège des loups. Les 175 maisons de la Gestapo en France, Paris, Stock, 2012. / Compte-rendu par Corinne Benestroff (Université Paris 8)
- François Azouvi, Le Mythe du grand silence. Auschwitz, les Français, la mémoire, Paris, Fayard, 2012. / Compte-rendu par Paul Bernard-Nouraud (École des Hautes Études en Sciences sociales de Paris – EHESS)
- Michel Dufranne, Triangle rose, Bruxelles, Quadrants, 2011. / Compte-rendu par Anthony Michel (CREM (Metz) – IPSE (Luxembourg))
- Samuel D. Kassow, Qui écrira notre histoire ? Les Archives secrètes du ghetto de Varsovie, Paris, Grasset, 2011. / Compte-rendu par Judith Lindenberg (École des Hautes Études en Sciences sociales de Paris – EHESS)
- Sylvie Rollet, Une éthique du regard, Paris, Hermann, 2011. / Compte-rendu par Fabian Van Samang (Historien)
- Aharon Appelfeld, Je suis une rémanence de l’histoire juive. / Compte-rendu par Julie Laval (Rédactrice – sites internet de théâtre)
Disque
• Sonate « Vie et destin » de Chrystel Marchand
• Musique de chambre à Terezín par Pierre-Jean Tribot pour ResMusica
Permalink : http://bibliotheque.territoires-memoire.be/index.php?lvl=bulletin_display&id=427 [n° ou bulletin]
Titre : 115 - mars 2013 - L'espgane en construction mémorielle Type de document : texte imprimé Année de publication : 2013 Importance : 198 p. Présentation : couv.ill. & ill. Format : 24 cm Langues : Français Catégories : 03 Dictionnaire. Référence. Adresses. Définitions
069 Musées Muséologie Muséographie Exposition
32(460) Politique de l'Espagne
341.48 Crimes contre l'humanité / crimes de guerre
341.485(596) Génocide cambodgien
37:17 Travail de Mémoire
94(460) Histoire de l'Espagne
Panh, Rithy (1964-....)Note de contenu : Sommaire :
Philippe Mesnard (Rédacteur en chef) : Éditorial : Du virtuel dans la mémoire (PDF)
In Memoriam Baron Paul Halter
Dossier : L’Espagne en construction mémorielle
Dirigé par Marta Marín-Dòmine et Esteban Mate
Marta Marín-Dòmine (Centre for Memory and Testimony Studies, Laurier University, Waterloo-Toronto) et Esteban Mate : Présentation (PDF)
- Ricard Vinyes (Université de Barcelone) : Le processus de construction d’une mémoire publique par l’État espagnol. Politiques et conflits, impunités et éthiques (1975-2008)
Cet article analyse le processus de construction d’une mémoire publique relative au passé de guerre et de dictature dans l’État espagnol à partir de l’établissement de l’État de droit en 1977. Il présente la nature et la répercussion des conflits développés pendant ce processus, les échecs successifs pour créer une politique publique de réparation et de mémoire, ainsi que l’établissement d’un modèle espagnol particulier d’impunité.
- Francisco Ferrándiz (Instituto de Lengua, Literatura y Antropología (ILLA) du Centro de Ciencias Humanas y Sociales (CCHS) del Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIC), Madrid) : Fosses communes, paysages de la terreur
Les exhumations de fosses communes de la guerre civile espagnole et de l’après-guerre dans la dernière décennie, tout particulièrement de fosses abandonnées de l’arrière-garde franquiste, ont été placées au centre des débats contemporains sur la nature et la portée du conflit et le régime qui l’a suivi. Dans cet article, nous analysons la complexité et la dynamique de ce processus qui comprend des initiatives politiques et judiciaires bénéficiant d’une grande projection publique et médiatique, comme la loi de la mémoire et la décision polémique de juge Garzón sur les crimes du franquisme et des actions locales, parfois ratées, imperceptibles ou éphémères, mais tout aussi essentielles.
- Jordi Font (Museu Memorial de l’Exili, La Jonquera, Catalogne) : Le Musée Mémorial de l’Exil de La Jonquera (MUME). Entre musée d’histoire de l’exil républicain et lieu de mémoire démocratique de référence
Cet article propose une présentation du Musée Mémorial de l’Exil. Cet équipement muséologique, inauguré en février 2008, est situé à La Jonquera, sur la ligne frontalière entre l’Espagne et la France. Le texte décrit le dispositif muséologique et tente de le situer dans la logique du processus que l’on connaît en l’Espagne comme « a récupération de la mémoire historique ».
- Vicente Sánchez-Biosca (Université de Valence) : Paysages de la mémoire. La guerre civile comme élégie
Dans la représentation de la guerre civile espagnole au cinéma, un style s’est instauré au fil des années 1980 comportant une esthétique (image soignée, rythme lent…), un type de récit (mémoriel) et des conditions pragmatiques (protagonisme d’enfants ou adolescents se heurtant à des rites de passage, préférence pour la population les non-combattants…). Annoncé dans L’esprit de la ruche (1973), ce style filmique se prolonge jusqu’à l’orée de 2000, avec les films de J. L. Garci. Cet essai passe en revue les traits fondamentaux de ces « paysages de la mémoire » et leur place dans les stratégies fictionnelles sur la guerre d’Espagne.
- Marta Marín-Dòmine (Centre for Memory and Testimony Studies, Laurier University, Waterloo-Toronto) : La transmission et la construction de l’espace transgénérationnel
L’article, à mi-chemin entre la mémoire personnelle et l’essai, nous pousse à réfléchir sur la transmission en s’interrogeant sur la notion de filiation et en mettant l’accent sur l’acte d’acceptation du passé en tant qu’héritage. L’auteur dialogue avec la mémoire inédite, écrite par un enfant de la guerre espagnole, son père en l’occurrence, pour montrer les traces qu’elle a eues dans la reconstruction qu’elle a faite du passé révolu. L’article met aussi l’accent sur la nécessité de repenser les effets dans le présent de la mémoire déterritorialisée ou la mémoire exilique, et de ceux qui ayant été en exil, ont dû rentrer en Espagne peu après la fin de la guerre.
- Bibliographie
Portfolio
Philippe Mesnard (Rédacteur en chef) : Caserne Dossin (Malines). Le parti pris de la clarté et des droits de l’homme (PDF)
Varias
- Vincent Petitjean (CELIS) : Rithy Panh : un art de la Mémoire
Le présent article cherche à explorer l’œuvre cinématographique de Rithy Panh pour en comprendre les enjeux mémoriels. Lui-même rescapé des camps de Khmers rouges, le réalisateur reconstruit l’histoire récente du Cambodge. Mais cette histoire est aussi la sienne. Aussi a-t-il longuement interrogé Duch, responsable du camp d’extermination S21, juste avant le procès de ce dernier. Cette confrontation a donné lieu à un livre coécrit avec Christophe Bataille, L’Élimination, ainsi qu’à un film Duch, le maître des forges de l’enfer. La réflexion sur ce véritable diptyque mémoriel revêt une double problématique cinématographique et personnelle.
- Florent Bussy (Université de Rouen) : Le crime contre l’humanité, une étude critique
L’étude de l’évolution du concept de crime contre l’humanité, jusqu’à la formation de la Cour pénale internationale (1998), permet d’interroger les enjeux de la formation d’une justice internationale. La théorisation d’un droit de l’humanité consiste à penser les relations politiques par-delà le seul espace national, parce que certaines atteintes aux droits de l’homme touchent l’humanité dans son ensemble.
- Dr. Fabian Van Samang (Historien) : Rondom genocide – of hoe het schijnbaar objectieve toch het subjectieve weerspiegelt [Autour du génocide – ou comment l’objectivité apparente reflète toujours le subjectif]
Librairie (PDF des notes de lecture)
- Éric Alary et Bénédicte Vergez-Chaignon, Dictionnaire de la France sous l’Occupation, Paris, Larousse, 2011. / Compte-rendu par Léon Strauss (Université de Strasbourg)
- Michela Marzano (dir.), Dictionnaire de la violence, Paris, PUF, 2011. / Compte-rendu par Frediano Sessi (Université de Mantoue)
- Bernard Dan, Le Livre de Joseph, La Tour d’Aigues, L’Aube, 2011. / Compte-rendu par Albert Mingelgrün (Président de la Fondation de la Mémoire Contemporaine)
- Daniel Rancour-Laferriere, The Sign of the Cross. From Golgotha to Genocide,Piscataway, Transaction Publishers, 2011.
Joseph Ratzinger – Benoît XVI, Jésus de Nazareth. Tome 2 : De l’entrée à Jérusalem à la Résurrection, Monaco, Le Rocher – Groupe Parole et Silence, 2011. / Compte-rendu par Frans Lemaire
- Beatriz Sarlo, Tiempo pasado, Cultura de la memoria y giro subjetivo – una discusión, Buenos Aires, Siglo XXI editores, 2007. / Compte-rendu par Mylène Herry (Université de Toulouse – Le Mirail)
- Dominique Sigaud, Le Piège des loups. Les 175 maisons de la Gestapo en France, Paris, Stock, 2012. / Compte-rendu par Corinne Benestroff (Université Paris 8)
- François Azouvi, Le Mythe du grand silence. Auschwitz, les Français, la mémoire, Paris, Fayard, 2012. / Compte-rendu par Paul Bernard-Nouraud (École des Hautes Études en Sciences sociales de Paris – EHESS)
- Michel Dufranne, Triangle rose, Bruxelles, Quadrants, 2011. / Compte-rendu par Anthony Michel (CREM (Metz) – IPSE (Luxembourg))
- Samuel D. Kassow, Qui écrira notre histoire ? Les Archives secrètes du ghetto de Varsovie, Paris, Grasset, 2011. / Compte-rendu par Judith Lindenberg (École des Hautes Études en Sciences sociales de Paris – EHESS)
- Sylvie Rollet, Une éthique du regard, Paris, Hermann, 2011. / Compte-rendu par Fabian Van Samang (Historien)
- Aharon Appelfeld, Je suis une rémanence de l’histoire juive. / Compte-rendu par Julie Laval (Rédactrice – sites internet de théâtre)
Disque
• Sonate « Vie et destin » de Chrystel Marchand
• Musique de chambre à Terezín par Pierre-Jean Tribot pour ResMusica
Permalink : http://bibliotheque.territoires-memoire.be/index.php?lvl=bulletin_display&id=427 Réservation
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Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 48530 TEM Périodique Libre-accès Périodiques Disponible PermalinkPermalink120 - décembre-janvier 2012 - Kosovo, Irak, Libye...Ces guerres qu'on dit humanitaires... (Bulletin de Manière de voir)
Permalink120 - janvier-mars 2015 - Quel avenir pour la mémoire du génocide des Arméniens? (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
Permalink122 - avril-juin 2014 - Le génocide des Tutsi rwandais, vingt ans après (Bulletin de Vingtième siècle)
Permalink126 - avril 2018 - Questions sur l'avenir du travail de mémoire (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
PermalinkLe "127", le "127bis" et d'autres antichambres de l'expulsion / CECILE SACRE in Antipodes, 140 (avril 1998)
PermalinkLe 127 bis : invivable / Thierry Denoël in Le Vif / L'Express, 1732 ([13/08/1999])
PermalinkLe 127 bis, pas un jardin d'enfants / Hugues Dorzée in Farde Articles 2005, 2 (2005)
Permalink128 - Avril 2019 - Kwibuka. 25 ans après, comment se souvenir du génocide des Tutsis au Rwanda ? (Bulletin de Témoigner. Entre histoire et mémoire)
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